Communication de l’opposition municipale
Depuis les élections complémentaires de novembre 2010, l’opposition municipale dispose de 7 sièges au conseil.
Dans la réalité, malgré cette indéniable légitimité sortie des urnes, on cherche à tout moment à nous écarter des affaires en cours.
L’attitude de la municipalité et des conseillers qui la soutiennent peut être décrite en peu de mots : volonté de dissimulation, prise de décision unilatérale, politique du fait accompli, non respect du travail des commissions.
Tous les travers dénoncés, en leur temps, par les adjoints démissionnaires, non seulement n’ont pas disparu, mais se sont même aggravés.
Toute notre action, depuis des mois, loin de se fonder sur une opposition systématique a, au contraire, reposé sur le souci constant de dépasser les clivages partisans afin de ne pas pénaliser la commune et ses habitants.
Nous avons apporté notre soutien à des projets structurants ou à des réfections nécessaires.
Nous avons fait de nombreuses propositions, mais bien peu ont été retenues.
Force est de constater que la majorité municipale ne s’est pas conduite comme un partenaire prêt à travailler avec nous dans l’intérêt du village.
En ne donnant au Conseil municipal que des informations fragmentaires et partiales en engageant des procédures et en prenant des engagements avant même de consulter le Conseil, le Maire de Bilieu bafoue sans vergogne les règles les plus élémentaires de la démocratie.
Deux exemples illustrent parfaitement cette attitude : le dossier de la donation du terrain en bord de lac et celui de l’achat d’un bien au centre village.
Lorsque le maire a sollicité l’avis du conseil sur cette donation, il ne l’a pas informé des volontés de la donatrice qui souhaitait que : « la commune maintienne les biens donnés en leur état naturel et non aménagé et en ouvre l’accès au public »
Il n’a pas, non plus, fait part, au conseil, du dépôt d’une demande d’UTN sur ce terrain (Unité Touristique Nouvelle) auprès du Pays Voironnais et du cheminement de cette demande jusqu’aux structures en charge du SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale)
Bien évidemment, nous sommes opposés à ce projet qui interdirait l’accès public à ce site naturel remarquable, et conduirait à terme au bétonnage des rivages encore vierges de toute construction et créerait des dommages importants à l’environnement.
Pourtant, la commission tourisme avait commencée à travailler sur le dossier. Des aménagements doux, du type de ceux mis en place par le Pays Voironnais au Bois d’amour, avaient été envisagés.
Cependant, les commissions qui comprennent des conseillers de la majorité, de l’opposition et des citoyens de la commune, ont rarement le dernier mot. Pendant qu’elles réfléchissent aux solutions à apporter, les décisions se prennent en coulisse, des partenaires extérieurs sont sollicités, des projets élaborés en toute opacité.
Cela a encore été le cas récemment concernant les suites à donner à l’achat d’une propriété au centre du village. La commission bâtiments et voirie avait été sollicitée pour émettre des propositions à partir des éléments contenus dans une délibération du Conseil municipal.
Un consensus semblait avoir été trouvé au sein de la commission sur l’utilisation du bien et plus largement sur l’aménagement du centre village.
Mais ce travail collectif a été remis en cause par la présentation d’un projet émanant d’un promoteur privé et relayé par la municipalité. Bien entendu, ce projet n’avait plus grand-chose à voir avec les idées émises par les membres de la commission.
Evidemment, dans ces deux cas comme dans beaucoup d’autres, nous avons fortement réagi et nous continuerons sans relâche à dénoncer ces pratiques et à exercer ce contrôle nécessaire des actes de l’exécutif, contrôle auquel les conseillers de la majorité ont depuis longtemps renoncé en se contentant de valider sans examen préalable ni esprit critique les propositions du Maire.
